Dans le premier cas, une fois que la douleur a rempli son rôle d’alerte, il est souvent possible de la réduire, de la rendre supportable. Tant que la personne n’a pas pris conscience de la maladie, du danger, il semble par contre – et heureusement – beaucoup plus difficile de la réduire. L’inconscient semble ne pas vouloir réduire l’intensité de son message.
Le recours à l’hypnose en milieu hospitalier se développe ainsi pour réduire la douleur de patients pour lesquels les médicaments n’arrivent plus à juguler celle-ci. Des opérations chirurgicales sont aussi pratiquées sous hypnose – même si cette pratique reste marginale.
Le corps possède donc la capacité de créer des anesthésies, et l’hypnose est une méthode efficace pour solliciter cette capacité largement sous-exploitée.
La réduction de la douleur sous hypnose peut s’accompagner de l’apprentissage de l’auto-hypnose, car si la douleur revient, la personne a la possibilité de la réduire à nouveau de façon autonome.
Pour des cas de douleurs très intenses, il peut par exemple être appris à la personne à se dissocier de son corps. Dans l’un de ses ouvrages, Milton Erickson raconte ainsi comment il a appris à l’une de ses patientes souffrant d’une maladie incurable, à s’extraire mentalement de son corps pour aller dans une pièce à côté et regarder une chaîne de télévision imaginaire abordant des sujets qui la passionnaient.
Pour le cas (le 2ème) concernant des douleurs dont l’origine est médicalement non connue et pouvant avoir une origine psychologique, il peut être très intéressant, par un dialogue avec l’inconscient, de savoir si la douleur n’est pas un message inconscient. La prise en compte de ce message et la réponse donnée à celui-ci peut conduire à la disparition de la douleur.
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